Ainsi pourrait-on résumer la situation qui secoue actuellement l'Université
Lyon 1 Claude Bernard.
Voici les faits, tels qu'un courageux membre de la confrérie des étudiants
en colère mais pas trop nous les a rapporté.
Au début était le DESS de microbiologie de Lyon. Intégrés
dans une formation peu orthodoxe, les étudiants jouissaient d'une liberté
de mouvement et d'action qui leur permettait de conduire des projets tout au
long de l'année et d'arriver ainsi en stage avec les dents bien aiguisées.
Oh bien sûr il y avait quelques contraintes comme le fait de n'avoir aucun
emploi du temps clairement défini, de réaliser gracieusement des
projets alors que le prof lui était payé pour cela et bien évidemment
tout ceci dans la plus parfaite illégalité. Et cela durait depuis
près de trente longues années au vu et au (sût?) de tous,
sans que cela ne pose le moindre problème majeur. Cependant les jalousies
et les haines s'exaltèrent autour de cette formation, si bien que lorsque
le directeur de l'UFR de biologie (une sorte de Ponce Pilate qui lui s'en lavait
plutôt les pieds) s'en alla pour d'obscures raisons, il fut aussitôt remplacé
par le clone de Frédéric Thiriez. Cet Homo fonctionaricus de la pire espèce,
ne pouvant résister à ces bas instincts réglementaires, s'employa
à veiller à ce qu'aucun écart ne reste impuni.
Exigeant de la part du professeur responsable d'avoir un emploi du temps aussi précis qu'un coup franc de Juninho paranabucodonosore sur une durée
de 6 mois (on aura tout vu!) il a décider de geler les cours jusqu'à
ce qu'il obtienne satisfaction.
Acte deux ce matin : comme nous attendions bêtement qu'un prof pointe
le bout de son nez, nous avons décider d'aller à leur rencontre.
Nous avons trouvé nos deux protagonistes en train de s'expliquer gentiment.
A la fin, le clone moustachu a menacé d'exclusion universitaire le prof
avec dans l'immédiat une suspension de salaire et l'accusant ouvertement d'être
un escroc et d'avoir détourné de grosses sommes d'argent pour son profit
personnel et celui de sa femme (serait-il de la famille de Jean-Michel Hélàs
me suis-je alors demandé).
Voilà donc les nouvelles du front. Je ne sais pas si je serais rentré
avant Noël. Demain je suis en première ligne. Beaucoup de mes camarades
sont déjà morts au combat et la peur m'envahit.
Adieu,
Faf qui, quoi qu'il arrive, tombera avec les honneurs.