8 jours et 8 nuits à Cancun (The Real Cancun)

posté par Pum

8 jours et 8 nuits à Cancun est un film-documentaire filmé façon real TV ; On y suit les aventures de 16 jeunes américains durant Spring Break, un énorme rassemblement d'étudiants américains qui se lâchent. 8 filles et 8 garçons, bonne parité donc, sur tous les points. Ils viennent d'États différents, de milieux différents, ils n'ont pas les mêmes références, et ils vont devoir cohabiter dans le même hotel durant une semaine. Ceci dit, "cohabiter" est un mot relativement peu employable ici, les conditions d'hébergements étant assez éloignées d'un 2 pièces/cuisine de 35 m².
Le film commence donc par la présentation de chaque participant, seul face à la caméra, prénom, ville et État, état civil ("je suis en couple et je suis fidèle", "j'espère niquer à fond"...), puis ces 16 joyeux personnages se retrouvent dans le hall de leur hotel, et se présentent les uns aux autres. Le sourire aux lèvres, on se fait des idées quant aux évènements à venir, la proportion de beaux mecs et de femmes attirantes étant beaucoup plus élevée que dans la vraie vie pas télévisée.
Je ne raconterai pas plus du film, car il est quand même mieux de le voir sans en connaître la fin (ça ne se termine pas en partouze, préférez un porno si vous éprouvez un besoin quelconque de masturbation), mais je vous faire part de quelques réflexions issues de son visionnage.
Premièrement, ce docu n'a pas grand chose à voir avec les reportages de Zone Interdite sur le sujet. Ici, il n'y a pas de jugement, on suit simplement ce groupe de grands adolescents.
Ainsi, on est libre de choisir son parti. Et certes, ce n'est pas très intelligent de se retrouver pour picoler, draguer un maximum, essayer tant bien que mal de ne pas rentrer seul sous sa couette, on peut même reconnaître que c'est affligeant. Mais d'un autre côté, dans une société où il y a de plus en plus de gens isolés, de célibataires, de gens qui se retrouvent pour parler via des forums, des chats, se retrouver en chair et en os n'apparaît pas si abérent que ça.
Deuxièmement, on pourrait reprocher à ces jeunes gens d'être beaucoup trop superficiels, d'attacher une importance capitale au physique, aux modes, mais ce n'est pas la totalité. En prenant l'exemple d'Alan -mon préféré- le Texan, celui-ci est arrivé timide, pas gaulé comme un Appolon, il passait pour un blaireau à ne pas boire, il ne soulevait pas de fonte avec ses petits bras, mais il s'est superbement imposé dans cette Mecque de la fête. Son arme : l'humour, et certainement de bonnes dispositions pour son apprentissage de la picole.
Enfin, peut être avez-vous vu cet épisode des Simpsons, dans lequel ils se retrouvent à Cancun, durant Spring Break. Bien sûr, The Simpsons est une série critique, qui déforme et exacerbe les défauts, caricature d'une société, et Spring Break y était dépeint comme une beuverie immonde, minutée à la Rolex, dont tout le monde partait comme si de rien n'était une fois terminée. Et bien, ça ne me semble pas tout à fait vrai. Beaucoup de gens ont écrit des trucs sociologiques sur des émissions comme Loft Story, mais le caractère extrème de Sprink Break doit laisser plus de marques, un genre de trip déjanté, une folie de masse, lâchez y Raoul Duke et le Dr Gonzo, et c'est parti.

Épilogue : Bon moment donc, passer à regarder The Real Cancun. On en retiendra une bande originale sympatoche, des réflexions terribles à placer en soirée, des attitudes qui en jettent, et, pour la gent masculine ayant un degré de perversité à peu près dans la norme, de magnifiques concours de T-Shirts mouillés, des strings apparents, des seins par centaines, des danses sexy, des corps fièvreux se frottant les uns contre les autres -Nota : j'en rajoute, mais c'est pour le référencement-, des paires de fesses moulées dans des jupes trop courtes, et bien sûr, pour vous Mesdames, de beaux jeunes hommes musclés très excitants.

voir la fiche du film ?

Et que je ne reçoive pas de mail de contestation pour me dire "jeune homme, vous avez une bien piètre notion de la fête, de la femme et des rapports humains !", ce à quoi je pourrai répondre "Et alors, vieux con, personne n'a montré ses seins, ni ne s'est couvert de boue, durant Woodstock !?"

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